De nouvelles caméras à ultra-haute définition servent un système de points en Chine. Est-ce une violation des droits de l’Homme?
Débuté en mars 2018, le programme de « crédit social » expérimenté par Parti communiste chinois utilise des systèmes de surveillance des citoyens sur Internet et via caméras pour classer les citoyens.
Les habitants sont désormais suivis grâce à la reconnaissance faciale. Le Parti communiste chinois surveille par exemple le comportement des personnes dans les lieux publics, le paiement des factures, le respect du code de la route ou les activités en ligne. Chaque personne a ainsi une note de « crédit social ».
Le manque de crédit social cause une restriction des droits dans un pays où la liberté d’expression est déjà limitée. Le Parti peut ainsi se servir de son système dont les critères restent peu définis pour repérer ses opposants, permettant un contrôle de la population digne du KGB. Ce système de points a un certain nombre de conséquences dans la vie réelle. Par exemple, la restriction de possibilités de transport, restriction des activités en ligne ou encore le non accès à certains services sociaux. Le programme accorde plus de crédit aux supporters du parti, qui sont les seuls à bénéficier du système.
Système par ailleurs dysfonctionnel; prenons l’exemple de Dong Mingzhu, la plus grande femme d’affaire chinoise : elle a été affichée sur écran géant pour avoir traversé au rouge alors que c’est un panneau d’affichage qui a été reconnu !
Le Parti suggère aussi d’instaurer une « liste noire pour les infractions fiscales et les opposants politiques » qui serait publiée en ligne avec un délai régulier. Avec toutes ces caméras et ces restrictions, le Parti a pour objectif « d’établir une culture de l’intégrité ». Que sera la suite de cette folie du contrôle ?
Dèlia P. et Nathan C.