Thomas Cook : les raisons de la faillite

À l’aéroport de Dalaman, en Turquie, le 23 septembre 2019. REUTERS/Umit Bektas

Le 23 septembre en Grande-Bretagne, le voyagiste le plus vieux du monde, l’entreprise Thomas Cook, a annoncé officiellement être en liquidation judiciaire.

 

 Thomas Cook… C’est quoi ça ? 

        Il s’agit d’une agence de voyages également propriétaire d’une compagnie aérienne ayant notamment acheminé 7,3 millions de touristes en Espagne en 2018.

        Pour rappel, le premier tour opérateur est né en 1841 pour but de faire découvrir le monde aux britanniques. Aujourd’hui, l’entreprise Thomas Cook compte plus de 22 000 employés, dont 9 000 au Royaume-Uni et 780 en France, répartis dans 172 agences de voyage, celles-ci réalisant un chiffre d’affaires annuel de 425 millions d’euros.

 

 Mais alors… Qu’est-ce qui s’est passé ? 

        Le 23 septembre dernier en Grande-Bretagne, la maison mère Thomas Cook s’est déclarée en faillite et a entraîné dans sa chute toutes ses filiales implantées à l’internationale. Le semestre dernier, Thomas Cook a subit une perte abyssale d’1,5 milliards de livres.

        Un prêt avait déjà été accepté pour « sauver » la société d’un montant de 900 millions d’euros par le chinois Fosun, premier actionnaire. Ils devaient alors trouver 227 millions d’euros. Le dernier recours possible avant la faillite officielle, était une aide de l’Etat Britannique. Devant un échec, le voyagiste britannique Thomas Cook s’est déclaré en faillite le lundi 23 septembre 2019.

 

Et… Quelles sont les conséquences ? 

         Suite à cette faillite, 22 000 employés dont 9 000 au Royaume-Uni vont pour la plupart se retrouver au chômage, toutes les réservations prévues sont désormais annulées, des centaines de milliers de voyageurs sont restés en rade dans les hôtels et aéroports du monde entier,et au moins 500 hôtels, rien qu’en Espagne, risquent de devoir fermer leurs portes.

        Le problème est de savoir qui va payer le solde des clients qui avait commencé ou qui venaient de terminer leurs vacances. Le total des impayés s’élève à plus de 200 millions d’euros, qui, si la compagnie possédait une assurance, prendrait en charge les frais.

        C’est pourquoi, certains établissements hôteliers ont pris en otages leurs clients, les menaçant de ne pas les laisser sortir s’ils ne payaient pas leur séjour. Ainsi, certains clients ont dû payer une seconde fois leur hôtel.

 

        Le gouvernement britannique a exécuté rapatriement sans précédent de ses 600 000 clients en vacances à travers le monde, dont 150 000 Britanniques, 140 000 Allemands et 10 000 Français. « Le gouvernement et l’Autorité de l’aviation lancent l’opération de rapatriement la plus importante pour des civils de l’histoire en temps de paix », a fait valoir le département britannique des Transports dans un communiqué.

Carla X-J.