Les violences faites aux femmes : c’est non !

Aujourd’hui, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint. Cela ne peut plus durer. C’est pourquoi le gouvernement a lancé pour la première fois un Grenelle des violences faites aux femmes ce 3 septembre 2019 ; ce grand dispositif se conclura le 25 novembre 2019, journée internationale contre la violence envers les femmes. Petit état des lieux…

  1. En pratique, comment cela se produit-il ?

En moyenne, chaque année, 201 000 femmes se déclarent victimes de violences conjugales (qu’elles soient physiques ou sexuelles) : c’est deux fois et demie de plus que les hommes !

Ces violences peuvent aller jusqu’au décès. En 2012, 148 femmes sont décédées à la suite de violences conjugales, contre 26 hommes, soit 22% des homicides et violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Les enfants sont co-victimes des violences au sein du couple. En 2012, 9 enfants mineurs ont été tués par leur père en même temps que leur mère et au moins 16 enfants mineurs ont été tués en raison de séparation non acceptées ou de violences graves au sein du couple.

Ces chiffres sont depuis en constante hausse. Et pourtant, ils ne permettent pas de mesurer la totalité du phénomène car toutes les victimes ne portent pas plainte !

  1. Les violences ne sont pas que physiques !

Ce n’est pas de la séduction, ce sont des agissements sexistes…

Au quotidien, ce sont :

  • Des surnoms : « ma belle », « ma jolie », « mon mignon » …
  • Des propos, des blagues sexistes ou à connotation sexuelle : « Tu as tes règles aujourd’hui pour râler comme ça ?! »
  • Des regards insistants, sifflements et bruits de bouche explicites

… voire du harcèlement sexuel, sous toutes ses formes.

  • Du cyber-harcèlement : contacts ou publications répétés et imposés via téléphone, mails, réseaux sociaux, etc.

 

  1. Quelles sont les conséquences ?

Ce que risque l’auteur de violences physiques ou morales :

  • Une peine de prison : par exemple, 5 ans d’emprisonnement pour uen agression sexuelle. Quant au viol, c’est un crime jugé par une cour d’assises passible d’une peine allant jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.
  • Une amende : par exemple, 30 000 euros pour harcèlement sexuel avéré,
  • Le versement de dommages et intérêts.

 

Les conséquences pour la victime :

 

Le risque le plus important pour la victime est de développer de nombreux troubles psychologiques parfois irréversibles : diminution de la concentration, dévalorisation, absentéisme, isolement, repli sur soi, stress aigu, sidérations…

 

  1. Comment réagir quand on est victime ?

Il faut absolument briser le silence ! Pour cela, il faut en parler à des personnes en qui on a confiance (proches, famille, amis) ou à des professionnels (médecins, aides juridiques).

Gardez toutes les traces de ces violences pour en faire des éléments de preuve.

Et surtout : que vous ayez exprimé votre refus ou pas, vous n’êtes pas responsable ! L’absence de réaction de signifie pas pour autant consentement.

Kenza M.

Contacts :

Permanence externe d’écoute, d’information juridique et d’orientation pour la ville de Lyon : 04.78.59.24.93

SOS femme violence conjugale : 3919