L’immunité aux antibiotiques : un réel danger ?

En 1877, la médecine a fait un bond en avant avec l’ invention des antibiotiques, permettant de traiter les infections. Maintenant, ils sont partout, ils servent aux opérations, aux traitements et dans l’ agroalimentaire ; ils servent à tout .

Mais est-ce une si bonne chose ?

En effet, les antibiotiques évoluent et s’adaptent peu à peu aux traitements qui deviennent inefficaces. Pour traiter ces nouvelles maladies, il faut fabriquer de nouveaux antibiotiques, ce qui coûte très cher, et demande beaucoup de recherches.

Une tuberculose résistante aux antibiotiques, la tuberculose pharmaco-résistante, tue presque 250 mille personnes par an.

A terme, le risque est que nous puissions à nouveau mourir d’ une simple infection d’une plaie qui semblait bénigne et que le risque de décès dans les interventions chirurgicales mineures augmente radicalement.

Cependant, l’immunité aux antibiotiques ne serait pas une véritable menace sans l’élevage intensif industriel où la moitié de la production d’ antibiotiques mondiale est utilisée en prévention et non pour soigner les maladies et, dans certains pays comme les Etats-unis, pour favoriser la prise de poids et accélérer la croissance.

 

De plus, dans ces installations, la proximité des animaux et le faible niveau sanitaire sont des conditions parfaites pour la création et la multiplication massive des maladies résistante aux traitements ; puis les maladies résistantes finissent par se propager dans l’environnement, causant des épidémies très dangereuses et meurtrières, ainsi qu’ une diminution de la résistance aux infections.

 

Dans l’ UE, de telles pratiques sont interdites, et en France, le plan  EcoAntibio, lancé en 2011, a causé en moyenne une baisse de 20 % de l’ exposition des animaux aux antibiotiques.

 

L’ Europe n’est donc pas directement menacée, mais les maladies résistantes aux antibiotiques risquent de devenir un danger réel, par exemple si des épidémies résistantes se propageaient jusqu’ en France.

 

Sources : Institut Pasteur, O.M.S (une branche de l’ ONU, l’Organisation Mondiale de la Santé), ministère de l’ agriculture et de l’ alimentation.

Nathan C.